L'Archipel du Chien
de Philippe Claudel Stock, 2018, 282 p. « Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire. Ce fut déjà et cela dès laube une chaleur oppressante, sans brise aucune. Lair semblait sêtre solidifié autour de lîle, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là lhorizon quand il ne leffaçait pas : lîle flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées dune haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits. On ne pouvait y jouir daucune fraîcheur. Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire quon lavait rêvée, ou quelle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais dheure en heure lodeur saffirma. Elle sinstalla dune façon discrète, pour tout dire clandestine. » |
Claudel Philippe.
L'Archipel du Chien.
Stock, 2018, 282 p.
Titre : | L'Archipel du Chien |
Auteurs : | Philippe Claudel, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Stock, 2018 |
ISBN/ISSN : | 978-2-234-08595-4 |
Format : | 282 p. / 22 cm |
Langues: | Français |
Résumé : |
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire.
Ce fut déjà et cela dès laube une chaleur oppressante, sans brise aucune. Lair semblait sêtre solidifié autour de lîle, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là lhorizon quand il ne leffaçait pas : lîle flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées dune haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits. On ne pouvait y jouir daucune fraîcheur. Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire quon lavait rêvée, ou quelle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais dheure en heure lodeur saffirma. Elle sinstalla dune façon discrète, pour tout dire clandestine. » |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Thème de fiction : | drame/inégalité sociale/mal de vivre |
Niveau : | lycée |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R CLA | Fiction | CDI | 015212 | Disponible |