La faille
de Isabelle Sorente JC Lattès, 2015, 535 p. Lucie Scalbert était la plus belle fille du lycée. Avec un je ne sais quoi de dingue dans le regard. Je nai pas été surprise quelle devienne comédienne, je lai perdue de vue alors que le succès semblait lattendre. Voilà que je la retrouve cinq ans plus tard. Elle nest plus que lombre delle-même. Elle a abandonné sa carrière, elle prononce le nom de VDA, son mari, avec un mélange deffroi et de rancur. Ce vieillissement précoce, cette voix enfantine, ce rire désespéré : je comprends que cest cela, une relation demprise. Ce qui fascine une romancière, en loccurrence, Mina Liéger, mon double fictionnel, cest ce lien étrangement raisonnable qui unit une femme à un homme qui la rend folle. À mesure que je reconstituais lhistoire de Lucie Scalbert, il devenait évident que ce lien relevait moins de la psychologie que de la possession : une force mettait Lucie à la merci des hommes dont elle tombait amoureuse. Ce rapport destructeur produisait chez ceux qui en étaient témoins un sentiment de déjà-vu, comme si nous en reconnaissions l'empreinte dans nos faux-semblants et nos secrets de famille, et jusque dans les événements qui bouleversaient nos vies. L'emprise de VDA sur Lucie obéissait à des lois trompeuses, cruelles et romanesques qui tissaient la toile dans laquelle nous étions pris. |
Sorente Isabelle.
La faille.
JC Lattès, 2015, 535 p.
Titre : | La faille |
Auteurs : | Isabelle Sorente, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | JC Lattès, 2015 |
ISBN/ISSN : | 978-2-7096-4857-8 |
Format : | 535 p. |
Langues: | Français |
Résumé : |
Lucie Scalbert était la plus belle fille du lycée. Avec un je ne sais quoi de dingue dans le regard. Je nai pas été surprise quelle devienne comédienne, je lai perdue de vue alors que le succès semblait lattendre. Voilà que je la retrouve cinq ans plus tard. Elle nest plus que lombre delle-même. Elle a abandonné sa carrière, elle prononce le nom de VDA, son mari, avec un mélange deffroi et de rancur. Ce vieillissement précoce, cette voix enfantine, ce rire désespéré : je comprends que cest cela, une relation demprise.
Ce qui fascine une romancière, en loccurrence, Mina Liéger, mon double fictionnel, cest ce lien étrangement raisonnable qui unit une femme à un homme qui la rend folle. À mesure que je reconstituais lhistoire de Lucie Scalbert, il devenait évident que ce lien relevait moins de la psychologie que de la possession : une force mettait Lucie à la merci des hommes dont elle tombait amoureuse. Ce rapport destructeur produisait chez ceux qui en étaient témoins un sentiment de déjà-vu, comme si nous en reconnaissions l'empreinte dans nos faux-semblants et nos secrets de famille, et jusque dans les événements qui bouleversaient nos vies. L'emprise de VDA sur Lucie obéissait à des lois trompeuses, cruelles et romanesques qui tissaient la toile dans laquelle nous étions pris. |
Nature du document : | fiction |
Genre : | roman |
Thème de fiction : | souffrance/violence |
Niveau : | lycée |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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R SOR | Fiction | CDI | 014028 | Disponible |